mardi 5 mai 2009

Une autre sortie en mer – De Norfolk à Ocean City

Fin prêts pour cette sortie en mer d’une durée d’environ 22 heures, après seulement une heure de navigation, la météo change subitement à cause de cellules orageuses et le vent tourne nord-est; les conditions de la mer se dégradent rapidement, ce qui freine grandement notre air d’aller et en plus, nous fait brasser de façon inconfortable. Nous optons donc pour aller se réfugier dans une baie afin d’y attendre de meilleurs vents.

Deux heures plus tard et un petit roupillon, nous revoilà en route avec un bon vent et cette fois-ci, c’est pour de bon même si le ciel demeure menaçant. D’autres cellules orageuses nous tournent autour; après plusieurs heures sans être touchés, il y a finalement un orage qui nous tombe dessus : gros vents, fortes pluies, des éclairs qui nous encerclent. On s’en tire à bon compte et tout cela n’a pas duré très longtemps.

Lors du quart de nuit de Claudette, la brume s’est installée au même moment où un navire de pêche s’approchait lentement derrière nous. Avec la visibilité qui tombait nulle, il ne restait plus que les instruments pour la guider sur la bonne route, en espérant que rien ne surgirait de la brume à la dernière minute. Disons qu’une tension supplémentaire s’est installée; ses yeux cherchant à percevoir la moindre lueur ou mouvement au travers de cette brume, tout cela bien sûr en maintenant le bon cap. Une autre expérience de plus à rajouter dans le cv marin de Claudette -- ouf !. Lorsque la brume s’est dissipée (après 4 heures de temps), nous avons remarqué que le navire qui nous inquiétait était rendu maintenant bien au-devant de nous; allons chercher de quel côté il nous a dépassé…!

Rendus à l’entrée de l’inlet de Ocean City, Maryland, nous avons reçu un appel de la Garde Côtière américaine nous donnant des instructions précises sur la façon la plus sécuritaire de passer entre les bouées; cette intervention bienveillante de leur part n’a fait qu’accroître notre stress à parcourir ce passage difficile dû à une combinaison de forts courants et de hauts fonds. Finalement, les informations recues étaient conformes à la route que nous nous étions tracée. Nous avons appris par la suite, lors du ravitaillement en diesel, que le courant dans cet inlet peut atteindre jusqu’à 10 nœuds… c’est probablement pour cette raison qu’il ne s’y trouvait qu’un autre voilier dans le secteur.

Malgré le temps maussade et très brumeux, nous sommes allés découvrir ce lieu de villégiature avec son boardwalk de plus de 3 milles de long entouré de boutiques souvenirs, restos, manèges et bien entendu, bordé d’une magnifique plage. Nous n’avons pu apprécier à sa juste valeur cette ville qui doit être très agréable en haute saison; comme il faisait froid et humide, la plage était déserte, la plupart des restos étaient fermés; par contre, Claudette a quand même trouvé le moyen d’acheter de petits souvenirs.